Mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais
150,00€
Description
Paris, Valleyre l’aîné, 1773, in-12, reliure d’époque pleine basane, dos lisse orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre de maroquin brun, tranches rouges, 4 parties reliés en un volume.
Mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, 71 pp. dont 6 pages de consultation par Maître Malbeste, avocat.
Supplément au Mémoire à consulter, 120 pp. dont 9 pp. de consultation par Bidault et Ader.
Addition au Supplément du Mémoire à consulter, 140 pp., dont 8 pages de consultation signées Bidault et Ader
Quatrième Mémoire à consulter, 200 pp. dont 26 pp. de consultation signées Bidault et Ader et 2 p. de notes par Caron de Beaumarchais
Manque aux coiffes, sinon bon exemplaire. Petit ex-libris manuscrit au bas de la première page de garde. Intéressant texte manuscrit au verso de la page de titre résumant l’accueil fait à cette affaire et à la défense de Beaumarchais.
Édition originale.
Le Mémoire à consulter de Beaumarchais est un texte juridique et polémique publié en 1773 dans lequel il se défend publiquement contre des accusations de corruption dans l’affaire Goezman. Cette affaire judiciaire l’opposait au magistrat Louis Valentin de Goezman, à qui Beaumarchais reprochait d’avoir exigé de l’argent pour faire avancer une procédure, sans pour autant rendre la justice attendue.
Dans ce mémoire, Beaumarchais expose les faits avec une verve satirique remarquable, dénonçant les abus de pouvoir, les calomnies dont il est victime, et les dysfonctionnements de la justice de son temps. Il y affirme notamment :
« La question qui occupe aujourd’hui les chambres assemblées est de savoir si la nécessité de répandre l’or autour d’un juge pour en obtenir une audience indispensable […] est un genre de corruption punissable, ou seulement un malheur digne de compassion. »
Ce texte, ainsi que les autres mémoires qu’il publiera ensuite, ont eu un retentissement considérable. Ils ont contribué à discréditer la magistrature de l’Ancien Régime et à renforcer la réputation de Beaumarchais comme écrivain engagé, préparant le terrain pour ses grandes comédies satiriques comme Le Mariage de Figaro.