Jacques Offenbach, par Jean-Claude Yon

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Description

Gallimard, 2000, broché, 796 p.
Un lorgnon masquant un regard malicieux : tout le monde a en tête le visage d’Offenbach, et certaines de ses mélodies, que chacun fredonne parfois même sans en connaître l’auteur, comptent parmi les plus célèbres de l’histoire de la musique. Cent vingt ans après sa mort, Jacques Offenbach (1819-1880) n’a rien perdu de sa popularité. Ses opéras-bouffes sont à l’affiche des scènes lyriques du monde entier, et son nom seul, synonyme de gaieté et de plaisir, le ” dispense d’en dire plus long “, comme chante Agamenmon dans La Belle Hélène
Pour célèbre qu’il soit, Offenbach demeure cependant méconnu, et une grande partie de son répertoire – cent dix ouvrages scéniques sans compter de nombreux autres morceaux – attend d’être redécouvert. Le chemin, semé d’embûches et de gloire, qui sépare l’adolescent juif allemand venu s’établir à Paris à quatorze ans du ” plus parisien des compositeurs “, dont les obsèques sont célébrées en grande pompe à la Madeleine en 1880, n’avait jamais encore été retracé en détail.
C’est cette carrière exceptionnelle, menée à Paris puis parallèlement à Vienne et dans toute l’Europe, comme virtuose du violoncelle, compositeur et directeur de théâtre, que cette biographie entend raconter en s’appuyant sur une grande variété de sources, pour beaucoup inédites, tant françaises qu’étrangères. Une carrière qui, d’Orphée aux Enfers à La Vie parisienne, de La Périchole aux Contes d’Hoffmann, a profondément marqué la vie théâtrale et lyrique du XIXe siècle, offrant un nouveau type de divertissements adapté à la société moderne qui se met alors en place. Outre le récit de cette formidable réussite, on trouvera ici le répertoire d’Offenbach présenté de façon détaillée, de sorte que ce livre se veut autant un guide à travers l’œuvre d’Offenbach qu’à travers sa vie et sa postérité étudiée jusqu’à nos jours. Comme l’Opinion publique qui est le ” compagnon fidèle ” d’Orphée parti reprendre Eurydice à la mort, il accompagnera le lecteur dans l’univers, fascinant du fondateur des Bouffes Parisiens que Karl Kraus appelait ” l’un des plus grands créateurs satiriques de tous les temps et de toutes les cultures “.